Salon du Cheval 2015: le grand huit
Octobre. 2015 \\ Par Jérôme Lamy

PLACE SOUS LE SIGNE DES ARTS ET METIERS, LA HUITIEME EDITION DU SALON DU CHEVAL PERMETTRA A L’EVENEMENT MAJEUR DE LA FILIERE EQUINE MAROCAINE DE PRENDRE UNE NOUVELLE DIMENSION. LE GRAND RASSEMBLEMENT INTERNATIONAL DU CHEVAL INAUGURERA, EN EFFET, LE NOUVEAU PARC DES EXPOSITIONS D’EL JADIDA, JOYAU LOVE ENTRE LA FORET ET LA MER.

On appelle ça varier les plaisirs. Après un brillant exercice de style, en langue française, l’an dernier, c’est en langue arabe que le Docteur El Habib Marzak a présenté la 8e édition du Salon du Cheval dans le cadre moderne et luxueux du Sofitel Tour Blanche de Casablanca où le ban et l’arrière ban de la presse marocaine s’étaient pressés.

Après une entrée en matière ciselée de Aziz Akhannouch, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, El Habib Marzak, commissaire du salon, a dressé le bilan des précédentes éditions, pointé les retombées économiques et balisé les ambitions du prochain Salon du Cheval qui se tiendra au nouveau Parc des Expositions d’El Jadida, du 13 au 18 octobre prochain.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Salon du Cheval est devenu un événement majeur de la rentrée, sur la scène nationale et internationale. Non seulement la présence régulière de sa majesté le Roi Mohammed VI, de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid offre une vraie résonance au Salon du Cheval, mais la qualité des championnats et concours a, aussi, permis à cet événement de devenir un rendez-vous sportif incontournable des compétiteurs de très haut niveau.

Reste que la nouveauté, grande étape majeure dans l’histoire du Salon du Cheval, est le déménagement de la manifestation au nouveau Parc des Expositions d'El Jadida. Pour la première fois depuis sa création en 2008, le Salon du Cheval ne sera plus organisé dans l’hippodrome Princesse Lalla Malika. «Cela illustre la volonté de placer cet événement majeur dans les meilleures conditions techniques possibles pour mieux présenter la filière équine et contribuer à l'accélération de son développement» a déclaré Aziz Akhannouch, le ministre de tutelle de la filière. «D’une superficie de 46 hectares, le Parc des Expositions permettra de promouvoir l’authenticité du patrimoine équin national.» A noter que tout a été pensé pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions. Ainsi qu’en atteste la création d’un parking pouvant accepté plus de deux mille véhicules.

Les ambitions du Salon du Cheval de contribuer au développement de la filière équine au Royaume se manifestent dans le choix du thème. En mettant en lumière les arts et métiers, après le tourisme équestre lors de la précédente édition, le Salon du Cheval rappelle que la filière équine doit devenir un véritable levier dans le secteur des emplois en milieu rural. «L’idée, c’est de mettre en exergue l'importance des métiers liés au cheval et de leurs rôles très positifs pour l'économie nationale» a précisé Aziz Akhannouch.

Et le public ne s’y trompe pas. «Nous sommes passés d’un total de 120000 visiteurs, pour la première édition, en 2008, à une affluence record de 260000 personnes, l’an dernier» a précisé El Habib Marzak. «Le salon véhicule un immense capital immatériel avec la valorisation de la culture cheval au Maroc et la promotion de ce patrimoine. Le salon participe au développement des compétences et à la transmission aux générations futures du savoir-faire et de la passion. Le salon, qui a pris une vraie maturité, participe au développement du monde rural à travers le cheval.»

Et à la sauvegarde de l’artisanat qui entre aussi dans le champ culturel marocain. «Avant la première édition du Salon, le métier de sellier avait presque disparu» a expliqué El Habib Marzak. «Aujourd’hui, les vendeurs d’harnachements équestres ont retrouvé le sourire avec des chiffres d’affaires en augmentation. Idem pour les vendeurs de fusils, de costumes traditionnels.»

Pour la Tbourida, l’impact auprès du public est charnel et affectif. «C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une zone de 7 hectares dédiée à la Tbourida, afin d’accueillir les sorbas des différentes régions du Royaume» a confié Aziz Akhannouch. «La Tbourida, c’est notre grain de beauté, nous, les Marocains» a poursuivi El Habib Marzak. «C’est l’histoire d’amour de tout le peuple marocain. C’est notre art équestre national, par excellence. Seize régions marocaines participeront aux formidables démonstrations de Tbourida.»

Pas de changenemnt, en revanche, dans la programmation des compétitions et des shows féériques qui sont la signature du grand événement d’El Jadida. Le Championnat international du cheval barbe, le Championnat national du cheval arabe-barbe, la coupe des éleveurs marocains de chevaux arabes, le concours international de modèles et allures du pur-sang arabe (show A), le concours international de sauts d'obstacles CSI 1* et le concours international de sauts d'obstacles CSI 3*W, qui constitue la troisième étape du Morocco Royal Tour, sont ainsi proposés à un public gâté. «Il convient de ne pas oublier les activités équestres artistiques, culturelles et récréatives qui mettront au premier plan le cheval barbe, élément du patrimoine culturel marocain» a précisé El Habib Marzak.

Dernière nouveauté, le Salon du Cheval a décidé de mettre le Portugal, à l’honneur. Histoire de placer le cap à l’international...