Hugo Ideias (Four Seasons) : Un plaisir d’échanger avec Patrice Marchal
Octobre. 2014 \\ Par Jérôme Lamy

Bienvenue chez toi». En accueillant Patrice Marchal, le bos de CEPM, acteur majeur de l’architecture du paysage, au Four Seasons, à Marrakech, Hugo Ideias ne s’embarrasse pas de formules de politesse. L’heure est au tutoiement, à la franche camaraderie. Un profond respect humain et professionnel lie les deux hommes d’autant que leur histoire commune est peu banale. Entre l’Ile Maurice, et le Maroc, entre le Four Seasons Anahita et le Four Seasons Marrakech, il n’y a qu’un pas que Patrice et Hugo ont franchi ensemble. Lorsque Patrice Marchal débarque à l’Ile Maurice pour s’atteler au projet du Four Seasons Anahita, Hugo a abandonné son job d’ingénieur naval pour se consacrer au métier de directeur technique. «Il m’a appris beaucoup de choses importantes sur la flore» explique Patrice. «De mon côté, je lui ai beaucoup parlé de Marrakech et du futur Four Seasons. Hugo était curieux sur le Maroc..»

La curiosité et l’ouverture sur le monde sont deux autres dénominateurs communs entre les deux hommes. Et leur collaboration marocaine est un joli clin d’œil de l’Histoire d’autant qu’ils parlent le même langage paysage. «C’est un plaisir d’échanger avec Patrice avant, pendant et après le chantier» dit Hugo. «Ses conseils sont aussi très importants pendant la phase d’exploitation.» Patrice aime revenir sur ses anciens chantiers avec un appareil photo et un bloc-notes. «Ce n’est pas une coquetterie, ça fait partie de mon métier» dit Patrice. «Il faut être humble. La nature n’évolue pas toujours comme on l’a pensé. Parfois, il faut rectifier.»

Au Four Seasons, il arbore un franc sourire. «Hugo revient vers notre concept initial» se félicite Patrice. «Il ne restreint pas les plantes. Il taille à la cisaille. En juillet, on observe une profusion de fleurs. Au contraire, il leur donne de l’espace et de la volumétrie pour qu’elles s’étoffent de la base. En fait, Hugo prend la direction opposée de la majorité des hôteliers qui ont tendance à couper ras pour économiser sur l’exploitation. Son approche colle à notre vision.» Et Patrice Marchal de conclure. «La nature nous parle, il faut l’écouter, comprendre les besoins d’un hôtel. Avoir une horde de jardiniers n‘est pas la fonction d’un hôtel. Avoir une note d’eau démesurée n’est pas davantage la fonction d’un hôtel.»