George-Emmanuel Benhaïm: J’ai offert, à Marcel Chiche, un livre sur la gestion du stress...
Octobre. 2014 \\ Par Jérôme Lamy

Intime de Marcel Chiche, Georges-Emmanuel Benhaïm est la première personne à avoir visité, en 1997, Le Comptoir qui n’était encore qu’une maison en travaux sur deux niveaux dans un quartier sans vie. Pour Clin d’œil, le Président Directeur Général de Foods and Goods SA a fouillé dans ses mémoires. Il a aussi rassemblé ses émotions.

Clin d’œil.- Pouvez-vous nous parler de votre première visite au Comptoir ?
Georges-Emmanuel Benhaïm.- J’ai rendu visite, à Marcel, quelques mois avant l’ouverture du Comptoir, il y a donc plus de seize ans. Le Comptoir était encore un grand chantier mais les volumes et l’ambiance générale du lieu étaient précurseurs de quelque chose de nouveau pour Marrakech. Après avoir visité l’endroit, nous avons traversé la rue et nous nous sommes assis, tous les deux, à la terrasse de l’hôtel d’en face, Le Borj. Nous avons passé un très long moment à discuter ensemble et j’ai essayé, tant bien que mal, de remonter le moral de mon ami qui se posait tant de questions légitimes sur l’ampleur de l’investissement et l’audace de l’innovation qu’il comptait apporter. Je me souviens lui avoir remis un petit livre sur la gestion du stress que je m’étais acheté quelques jours auparavant. J’ai essayé de répondre à ses craintes, ses doutes, ses hésitations, mais aussi et surtout à l’encourager. En effet, j’étais vraiment convaincu du succès à venir du Comptoir.

On ressent une jolie émotion dans vos propos...
C’est un joli souvenir surtout à l’aune du succès actuel du Comptoir et de ce qu’il a apporté non seulement au monde de la nuit, mais aussi à la ville de Marrakech. Il faut savoir que j’ai toujours été, moi-même, mu par mes rêves. Je ne pouvais donc pas déconseiller, à Marcel, de ne pas vivre le sien.

A l’évidence, vous avez beaucoup de points communs...
Nous avons une grande caractéristique commune: nous savons beaucoup mieux affronter nos défis et nous relever de nos erreurs éventuelles que regretter de ne pas avoir mené à bout nos idées. Son rêve et son idéal sont devenus les moteurs essentiels et indispensables à la réussite de son projet.

Marcel a apporté son expérience du monde de la nuit...
Marcel a apporté un cadre professionnel de travail dans le monde de la nuit. Derrière son rêve, il y a une rigueur et une exigence de travail dans tous les détails. C’est 1 % d’inspiration pour 99 % de transpiration au quotidien. Avec en ligne de mire, le respect du consommateur, des collaborateurs et des partenaires dont nous faisons partie. Cette chaine est indispensable pour les succès de ses concepts qualitatifs de restauration et d’entertainment dans le monde. Et Marcel en a été l’un des précurseurs. Depuis, Marrakech s’est étoffée de nombreux opérateurs très performants. Mais tous les professionnels du domaine savent que Marrakech sans le Comptoir aurait été un Marrakech bien différent. Recueillis par J. Lamy